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Ethique animale

Introduction

"La grandeur d'une nation et ses progrès moraux se mesurent à la manière dont elle traite ses animaux"
                  Mahatma Gandhi

"Tant que les hommes massacreront les animaux, ils s'entre-tueront. De fait, celui qui sème la mort et la souffrance ne peut récolter la joie et l'amour" 

                  Pythagore

"Viendra un jour où d'autres hommes tels que moi considéreront le meurtre des animaux comme ils considèrent aujourd'hui le meurtre des hommes"

                 Léonard de Vinci

"La question n'est pas "Peuvent-ils raisonner ?", ni "Peuvent-ils parler ?", mais "Peuvent-ils souffrir?"

                 Jeremy Bentham

 

 

Historiquement, les philosophes de l'Antiquité tels que Pythagore furent les premiers à emettre l'idée d'un droit animal, ce dernier fut même connu pour être le "premier philosophe du droit des animaux, ce du au fait qu'il croyait à ce qui se rapprocherait d'une réincarnation des humains en non-humains après la mort. Ce n'est qu'au XVIIIème siècle que Jeremy Bentham, philosophe anglais, décrétât que la souffrance des animaux existe et qu'elle est moralement au niveau de la souffrance humaine, il estimait que cette capacité à souffrir était à prendre en compte au dessus de la capacité de raisonner quand il s'agissait du traitement administré aux autres êtres vivants

 

Spécisme :

Le spécisme est un terme apparu en 1970 qui traduit l'idée voulant que des membres d'une espèce aient des droits moraux supérieurs à ceux accordés à d'autres espèces, les intérêts des membres d'une espèce auraient une valeur supérieur à d'autre de part leur appartenance à une espèce dite "inférieure", en pratique il s'agit surtout de discuter du fait que les intérêts des humains soient favorisés aux détriments des espèces non-humaines (pêche, chasse, exploitation...).

Les défenseurs des droits des animaux non humains s'opposent au spécisme, on appelle ça l'antispécisme, ces derniers défendent leur idées par plusieurs arguments en voici une liste non-exhaustive:

             - Les humains et les non-humains ont les mêmes interêts fondamentaux à savoir de vivre de ne pas souffrir et de se reproduire

        - Les arguments faisant état d'une supériorité humaine sur les autres espèces ne sont pas impartiaux et purement arbitraires

             - Il n'est pas justifié de priver de toute considération morale à ceux qui n’ont pas certaines capacités intellectuelles, ou qui n’ont pas d'utilité sociale. Tout les humains ne possèdent pas certaines capacités intellectuelles et sont malgré tout traités avec respect. Peter Singer avait pour cet argument prit un exemple extrême mais qui nécessite réflexion en comparant un chien policier, animal d'une grande utilité sociale, avec un humain gravement handicapé, Singer disait que malgré l'inutilité sociale de ce dernier on ne pouvait le priver de ses droits moraux.

      Éthique Animale - Le spécisme

 

Sensibilité animale et interêts

Pour beaucoup de chercheurs et de défenseurs des droits des animaux, les animaux non-humains ont pour la plupart la capacité de sentience, néologisme signifiant la capacité d'un être à ressentir, percevoir des émotions, avoirs des buts des souffrances du bonheur etc.. Cette sentience est l'argument principal de tout les mouvements de défense des animaux car pour eux lorsque les humains réaliseront pleinement la sentience animale, ils ne pourront défendre leurs actes considérés comme immoraux s'ils étaient faits sur des humains. La sentience ne peut par contre être confondue avec la conscience

       Reportage de France 2 sur la conscience animale

De cette sentience découle des intérêts fondamentaux partagés par les animaux humains et non-humains:

  • L’intérêt à ne pas souffrir, en effet beaucoup d'animaux peuvent ressentir du bonheur ou de la souffrance car ils peuvent avoir des expériences, beaucoup de ces expériences sont neutres, n'apportent ni bonheur ni souffrance, mais certaines sont positives ou négatives pour l'animal, ces dernières sont appelées respectivement plaisirs et souffrances.

  • L’intérêt à vivre, les animaux non humains sentients ont non seulement un intérêt a ne pas souffrir mais également un intérêt à vivre, en effet, si un sentient, donc capable de ressentir le bonheur, meurt, il ne peut plus avoirs d’expérience positive lui amenant du bonheur, il a donc un intérêt à vivre. Cela ne peut pas se limiter aux seuls être conscients d'eux même ou conscient du concept de mort

Théories :

Il existe plusieurs théories essayant répondre à la question comment traiter les autres êtres vivants, celles que nous allons présenter ici ont toutes en commun de considérer les intérêts des êtres dit sentients:

  • L’égalitarisme est une théorie éthique qui soutient qu’une situation est optimale lorsque le bonheur issu de cette situation est distribué de manière aussi égale que possible, il est donc nécessaire d’arrêter toute discrimination afin que le maximum d'êtres vivants accèdent au bonheur et non à la souffrance, pour les égalitaristes les humains sont majoritairement bien plus heureux que les non-humains ce qui devraient pousser les humains à plus intéresser et à aider les animaux non-humains afin d’accéder à cette situation optimale

  • L’utilitarisme est une théorie éthique selon laquelle nous devrions agir de manière à apporter, engendrer, créer le plus de bonheur possible dans le monde, le père de cette philosophie est Jeremy Bentham, philosophe anglais s'étant grandement penché sur la question du droit animal, D’après l’utilitarisme, l’utilisation des animaux non humains peut uniquement être acceptable si le bonheur que leur exploitation génère est plus important que le mal qu’elle cause. Les utilitaristes pensent que tout être humain devrait se soucier de tout ce qui peut être heureux et faire son possible pour que ce qui peut être heureux le soit. Voici une interview de Peter Singer, célèbre philosophe utilitariste et auteur de "La libération animale": 

       https://www.youtube.com/watch?v=lhO2RGarWgs

  • D’après la théorie du ‘’contractualisme’’, les principes moraux que l’on devrait adopter envers les autres espèces, sont ceux que nous accepterions dans le cadre d’un éventuel contrat nous concernant. Cependant au sein même de cette philosophie il existe des gens pensant que cette idée ne concernerait que les êtres qui capables de raisonner (nécessaire pour faire partie d'un contrat)

  • Le conséquentialisme négatif soutient qu’il est nécessaire de prendre en compte les intérêts des différents êtres vivants touchés par une action spécifique avant de décider de celle-ci. Cette idée veut qu'on se concentre essentiellement sur les préjudices subit par tout les acteurs d'un milieu pour une action donnée, sachant que le besoin de réduire la souffrance globale autant que possible est primordial et est prioritaire sur tout le reste.

 
Défenseurs des droit des animaux :

Il existe bons nombre de mouvements de défense des animaux dans le monde, agissant essentiellement dans les pays dits "occidentaux", de la SPA (France) à la PETA (USA) ces associations défendent les animaux domestiques, sauvages et ceux destinés à la consommation, certains de ces mouvements peuvent être considérés comme radicaux de part la violence de leurs "opérations coup de poing", c'est le cas par exemple de Donald Curry membre de l'Animal Liberation Front condamné à 12 ans de prison et surveillance à vie pour avoir tenté de bomber des gens travaillant dans la recherche sur les animaux​​

Critiques :

Certains philosophes tels que Raymond Frey, utilitariste comme Peter Singer, ne considèrent pas les interêts des animaux non-humains car pour lui afin d'avoir des interêts il faut avoir des désirs, des croyances, ce que n'ont pas les animaux non-humains de part leur absence de language.

D'autres comme Francis Wolff défendent une théorie voulant que les droits soient resultante d'un contrat social, et que par conséquent, ils soient accompagnés de devoirs, or, les animaux non-humains sont incapables de faire partie d'un contrat car ils n'ont pas la connaissance du concept de devoir

Certains philosophes tels que Peter Singer (encore) furent critiqués pour la radicalité de leurs propos voici une vidéo réalisée par la chaine Youtube Penseur sauvage:

         Les critiques de Singer - Les relations aux animaux CH.1 EP.16

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